Le Parc national de la Salonga retiré de la Liste du patrimoine mondial en péril lors de la 44e session élargie du Comité du patrimoine mondial

Le 19 juillet, lors de sa 44e session élargie tenue à Fuzhou, dans la province du Fujian, quand il délibère des projets africains à inscrire sur la Liste du patrimoine mondial en péril, le Comité du patrimoine mondial a décidé de retirer le parc national de la Salonga, un site du patrimoine naturel mondial de la République démocratique du Congo, de la liste en péril. Le même jour, un événement parallèle sur le thème « Renforcement des capacités pour la conservation et la gestion du patrimoine mondial - Coopération Chine-Afrique pour l'avenir ».

Il est entendu que cette session élargie a cherché à promouvoir la « Priorité Afrique » dans l'élaboration des politiques, le renforcement des capacités, l'assistance internationale et les procédures en amont, et à améliorer la représentation et l'équilibre des biens du patrimoine mondial.

Au cours des délibérations de la session élargie, les États membres ont hautement apprécié l'efficacité et les progrès réalisés par le Parc national de la Salonga pour éliminer les menaces de guerre et de chasse illégale, et ont convenu à l'unanimité de retirer ce bien de la Liste du patrimoine mondial en péril. Situé en République démocratique du Congo, au cœur du bassin du fleuve Congo, le parc national de la Salonga est connu pour abriter de nombreuses espèces locales menacées telles que le chimpanzé nain, le paon du Congo et l'éléphant de forêt. Il a été inscrit sur la Liste du patrimoine mondial en 1984 et sur la Liste du patrimoine mondial en péril en 1999.

Carte de localisation du parc national de la Salonga

M. Tian Xuejun, vice-ministre de l'Éducation de Chine, directeur de la Commission nationale chinoise pour l'UNESCO et président de la 44e session élargie du Comité du patrimoine mondial, a souligné, lors de l'événement parallèle sur le thème de la « coopération Chine-Afrique », que la mise en œuvre de l'initiative globale « Priorité Afrique » de l'UNESCO et la mise en évidence du statut et du rôle des pays africains dans la conservation du patrimoine mondial requièrent des efforts plus importants et de mobiliser plus d’énergie.

La Chine continuera à soutenir la mission de conservation du patrimoine mondial dans les pays africains, à soutenir la formation de talents dans les pays en développement et à mettre en œuvre un programme de formation de talents dans le domaine de la conservation du patrimoine mondial. 

La directrice du Centre du patrimoine mondial de l'UNESCO, Mme Rössler, a déclaré que l'Afrique avait un besoin urgent de renforcer ses capacités dans les domaines de la demande d’inscription, de la gestion et du suivi du patrimoine mondial. Elle a remercié la Chine pour ses efforts considérables en faveur de la conservation du patrimoine mondial en Afrique par le biais de la plateforme de l'UNESCO et a espéré de nouveaux résultats de coopération entre la Chine et l'Afrique dans le domaine de la conservation du patrimoine mondial.

Vue aérienne du parc national de la Salonga

Le directeur exécutif du Fonds pour le Patrimoine Mondial africain, M. Varissou, a déclaré que 12 pays d'Afrique n’avaient aucun site inscrit sur la Liste du patrimoine mondial et que 22 des 53 sites du patrimoine mondial en péril se trouvaient en Afrique. Il a appelé à une augmentation du financement du Fonds pour le patrimoine mondial africain afin de renforcer la capacité de conservation du patrimoine mondial africain.